... ... Ce blog permet de mieux faire connaître certains livres anciens rares, curieux et précieux ... ...

CORROZET (Gilles) et Claude CHAMPIER. Le Bâtiment des antiques érection des principales villes et citez assises es trois Gaules, 1557

 

CORROZET (Gilles) et Claude CHAMPIER. Le Bâtiment des antiques érection des principales villes et citez assises es trois Gaules, contenu en deux livres. Avec un traité des fleuves & fontaines admirables, estans es dites Gaules. — S'ensuit le second livre des singularitez des Gaules contenant les citez, fleuves, fontaines chaudes & froides, & les lieux Saintz, composé par Claude Champier lyonnois. Lyon, Benoît Rigaudet Jan Saugrain, 1557, in 16, en 2 parties de 153 pp., 3ff. de table, vignette au titre, pl. maroquin havane XIXe, deux palmes croisées dorées au centre des plats, dos à nerfs, tr. dorés, (Capé). bel exemplaire.

2 900 €

Rare première édition collective sous ce titre. Seulement 3 exemplaires dans les Bibliothèques Publiques françaises. Il s'agit d'une édition augmentée du "Catalogue des antiques érections des villes et citez ... " paru en 1535 et imprimé par Gilles Corrozet lui-même. Elle comprend deux textes : celui du libraire et imprimeur Gilles Corrozet (1510-1568) qui présente un large tableau historique et légendaire, des fondations des grandes villes de France et des provinces voisines : Autun, Rouen Lyon, Valence, Paris "Cette cité selon l'opinion de Jean le Maire fut construite & édifiée par Paris dix huitième Roy de Gaule, & de son nom fut Paris appelée, soixante & dix ans après la première fondation de Troye par Dardanus" (p.32), Marseille, Dijon, Orléans, Grenoble... jusqu'à Cologne, Genève, et Toulouse... - Le second traité de Claude Champier sert de complément en s'attardant sur les villes du sud de la France, dont le Dauphiné, la Provence, le Languedoc, puis Bordeaux, et Bourges, Chartres, Arras... L'auteur reprend ensuite un traité de son père, le physicien Symphorien Champier (1471-1539), sur les fleuves de France et les fontaines miraculeuses : "pressons nous en Dauphiné car une fontaine y produit des pierres précieuses qui guérissent les yeux (p. 24), et celle du prieuré Mante, près d'Oras en lavandore, produit une multitude de poissons pour annoncer stérilité de biens, sécheresse et famine futures!" ¶ Brunet II. p.1777 et III. 303 "Selon La Croix du Maine le texte de Champier aurait été rédigé à l'âge de 18 ans. (Il) se trouvait déjà dans le Catalogue des antiques érections des villes, imprimé à Lyon ..." - cat. CCFR seulement 3ex. (Dijon avec erreur de date, Arsenal et Rouen) - OCLC 4ex. (Havard, Princeton, Newberry Lib., Univ. Chicago).

 



 

ALLEMAND (Comte Zacharie). Précis historique de l'Ordre Royal, Hospitalier-militaire du St-Sépulcre de Jérusalem, 1815

 

ALLEMAND (Comte Zacharie). Précis historique de l'Ordre Royal, Hospitalier-militaire du St-Sépulcre de Jérusalem, Paris, imp. Renaudière, 1815, in 12, de XI-202pp., dont 1p. d'errata 1f. bl., rel. cart. rouge simili-maroquin à grain long, dos lisse orné de fleurs de lys, dentelle dorée sur les plats avec large croix couronné de l'ordre dans un cercle au centre des plats, tr. dorées, rousseurs sinon bel exemplaire. (ex-libris gravé P.J.A Morange)

1 200 €

Rare historique de l'Ordre par le Comte Zacharie Allemand, l'un des deux refondateurs de l'Archiconfrérie française sous la Restauration. "En 1769, l'archiconfrérie française se transforme en Ordre royal et archiconfrérie des Chevaliers, Palmiers, Voyageurs et confrères de dévotion du Saint-Sépulcre de Jérusalem, sans que l'on sache qui sont les initiateurs de cette mutation. L'Abrégé des règlements, publié en 1771, met l'accent sur le caractère français de l'ordre, tout comme son fondateur supposé Godefroy de Bouillon. Louis XVI n'entérine pas formellement cette transformation mais ne l'interdit pas non plus. En 1776, le dit ordre royal publie ses statuts précédés des deux pseudo-lettres de fondation et d'une liste de chevaliers et en tête de l'ouvrage sont gravées deux croix, la croix de l'ordre hospitalier et militaire du Saint-Sépulcre de Jérusalem, et la croix des confrères de dévotion du Saint-Sépulcre de Jérusalem à Paris, illustrant bien les deux catégories de membres. Cette publication entretient volontairement une confusion entre l'archiconfrérie, les chanoines et l'ordre royal en publiant également aux premières pages les ordonnances de fondation et de restauration de l'Ordre hospitalier et militaire du Saint-Sépulcre par Louis VII, vers l'année 1149. Cette mutation participe d'une double tentation, celle de l'émancipation de la custodie de Terre sainte, si lointaine, et du Saint-Siège, et celle d'une assimilation à un ordre royal. L'archiconfrérie se maintient jusqu'au 1er août 1791; elle est juridiquement dissoute par le décret du 18 août 1792 qui abolit les ordres religieux. Les anciens confrères du Saint-Sépulcre ayant survécu à la Révolution n'obtiennent rien de l'administration napoléonienne. Dès le retour des Bourbons, en 1814, deux hommes essaient de redonner vie à l'ancienne fondation, le comte Allemand, grand officier de la Légion d'Honneur et l'abbé Lacombe de Crouzet, ancien supérieur du couvent des Cordeliers. Louis XVIII approuve le nouveau modèle de décoration et le comte d'Artois, futur Charles X, accepte la grande maîtrise de l'ancienne archiconfrérie qui tente de se transformer, comme en 1769, en un ordre de chevalerie que l'on obtiendra non plus en Terre sainte mais à Paris. Une supplique est adressée à Louis XVIII pour fixer le siège à la Sainte-Chapelle; le roi nomme l'abbé de la Bouillerie commissaire de l'ordre-archiconfrérie. A la suite de dissension entre le comte Allemand et l'abbé Lacombe, une section dissidente se forme, fidèle à Allemand et à son successeur le baron Lainé reçu lui-même chevalier par le Custode en avril 1821. Le siège de cette archiconfrérie se fixe à Saint-Leu-Saint-Gilles. La création de cet ordre royal du Saint-Sépulcre et, sans doute, le nombre croissant des chevaliers reçus à Paris, plus de 300 de 1814 à 1822, émeuvent le custode de Terre sainte et les chevaliers ayant fait le pèlerinage à Jérusalem. Le 18 mars 1822, le custode Jean-Antoine de Rovigliano proteste et affirme être le seul habilité à conférer l'Ordre du Saint-Sépulcre; Il est appuyé par l'abbé Desmazure, chevalier et aumônier honoraire de l'Ambassade de France à Constantinople et par François-René de Chateaubriand, reçu chevalier à Jérusalem le 10 octobre 1806 et, alors, ministre de Louis XVIII. Les démarches aboutissent à l'interdiction de porter l'insigne de l'ordre royal, par ordonnance royale du 16 avril 1823. On comprend mal ce revirement de la position royale d'autant que Lainé a été reçu chevalier non à Paris, mais par le custode de Terre-Sainte. L'archiconfrérie disparaît en 1827. Les autres ordres royaux hérités de l'ancien régime ne survivent pas à la chute de Charles X." (extrait de l'histoire de l'Ordre par Bernard Berthod & Joël Bouessée) -  Toutefois en 1847 Pie IX reconstitua l'ordre comme ordre équestre religieux. En 1940, Pie XII institua un cardinal protecteur de l'ordre. En France, l’Ordre a été reconnu par la grande chancellerie de la Légion d’honneur en 1857, en tant qu’ordre du Saint-Siège. ¶ Saffroy I.6300 "petit ouvrage assez rare"

 




 

SPRAT (Thomas). L'histoire de la Société Royale de Londres, 1669

 

SPRAT (Thomas). L'histoire de la Société Royale de Londres, establie pour l'enrichissement de la science naturelle, escrite en anglois ... et traduite en françois. à Genève, chez Jean Herman Widerhold, 1669, in 12, de 8ff. 542pp., ill. de 2 planches gravées se dépl. et des armes de la société en regard du titre, pl. veau blond époque, dos orné, dos orné, plats frappés aux armes du marquis Leclerc de Lesseville seigneur du Mesnil, maître des comptes à Paris (O.H.R. 1352), restaurations aux mors et aux coins et qq. très rares rousseurs sinon bon exemplaire.

1 200 €

Première traduction française de la première histoire de la Royal Society, première société savante créée en 1660, dans la continuation des réunions de "l'invisible collège" des années 1640. Elle compte parmi les membres fondateurs Robert Boyle, John Evelyn, Robert Hooke, William Petty, Sir Robert Moray, John Wallis, John Wilkins, Thomas Willis, Jean Chardin et Christopher Wren. Isaac Newton y présenta sa théorie de l’optique, avant d’en devenir le président. Prat lui, devint un membre de la Royal Society en 1663 à l'invitation de John Wilkins. L'ouvrage contient un long éloge poétique de Francis Bacon en tête, et Sprat considère Bacon comme le véritable parrain de cette nouvelle institution. On distingue trois parties: un état des sciences de la nature avant la création de la Société, l'histoire de la fondation de la Société et ses buts, et enfin les travaux de la Société dont 14 travaux par Hooke, Petty, Lord Brouncker etc. ¶ Michael Hunter, Establishing the new science: the experience of the Royal Society, pp. 45–71 - Dawson cat. The Royal Society of London n°1563 "this important book... contains an even more extensive account of some important experiments that had not previously appeared.".




 

MERIMEE (Prosper). La Chambre bleue, 1872

 

L'exemplaire de Nadar

MERIMEE (Prosper). La Chambre bleue, Nouvelle dédiée à Madame de la Rhune. Bruxelles, Librairie de la Place de la Monnaie [Poulet-Malassis], 1872, plaq. in 8°, de 2ff. VII-59pp., ill. d'une grande vignette au titre gravée par Félix Bracquemond, percal. bleue époque, bien complet de sa couv. bleue, bon exemplaire (ex-libris Nadar)

850 €

Première édition en librairie, tirée à 129 exemplaires par Poulet-Malassis. Elle est "recherchée, étant donné la quasi-impossibilité de se procurer la première" (Clouzot) qui, imprimée à Biarritz en 1866, n'a été tirée qu'à 3 exemplaires. Mérimée dédia cette nouvelle à "Madame de la Rhune", nom d'un sommet des Pyrénées où l'Impératrice aimait faire avec la cour des excursions. La dernière page porte la mention "composé et écrit par Prosper Mérimée, fou de S. M. l'Impératrice". Mérimée a en effet écrit cette nouvelle pour l'Impératrice Eugénie qui séjournait à Biarritz près du sommet de La Rhune. ¶ Clouzot, p.202. - Vicaire V, 739 -Talvart et Place, XIV, 33.B.

 




 

NERVAL (Gérard de). Scènes de la vie orientale, Lecou 1855

 

NERVAL (Gérard de). Scènes de la vie orientale, Les Femmes du Caire. Paris, Victor Lecou, 1855, 2 vol. in 8°, de 2ff. XXXI-340pp. & 2ff. 334pp., broché tel que paru, sous double emboitage demi-chagrin vert moderne, qq. rares rousseurs ou ff. lég. brunis.

2 800 €

Très rare remise en vente par Lecou de l'édition originale de 1848, avec des titres renouvelés. L'édition originale publiée par Ferdinand Sartorius en 1848 se vendit mal et la distribution du second volume aurait été différé à cause de la révolution de 1848. Elle fut rachetée en 1850 par Hyppolite Souverain qui la remit en vente avec des titres renouvelés à son nom (non sans avoir changé le sous-titre "Les Femmes du Caire" du second volume, pour "Les Femmes du Liban"). Victor Lecou reprit le reliquat de l'édition et le remit à nouveau en vente en 1855, sans que la date figure sur la page de titre (mais seulement au dos de la couverture) et en remettant "les femmes du Caire" comme sous-titre du 2e volume. D'après Eric Buffetaud cette variante est aussi rare que la version de Sartorius. Rappelons que ces deux volumes constituent la première version du Voyage en Orient, dont l'édition définitive ne paraîtra qu'en 1851. ¶ A. Marie biblio Nerval n°189 

 



BERTRAND (Aloysius). Gaspard de la Nuit, 1868

 

BERTRAND (Aloysius). Gaspard de la Nuit, Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot. Nouvelle édition augmentée de pièces ... tirées des journaux... et précédées d'une introduction par M. Charles Asselineau. Bruxelles, Muquardt (& Poulet-Malassis), Paris, chez René Pincebourde, 1868, in 12, de 4ff. XXVIII-276pp. 2ff., illustré d'un beau front. macabre gravé de Félicien Rops tiré sur chine, pl. chagrin rouge moderne, p. de t. noire. 1 des 350 exemplaires sur papier de Hollande, bon exemplaire bien complet des ff. en tête avec le faux-titre, la marque rouge de Poulet-Malassis et la justification du tirage (qui manquent souvent).

750 €

Rare seconde édition, en partie originale : 28 pièces paraissent ici pour la première fois. Tirage limité à seulement 402 exemplaires. Célèbre recueil romantique et fantastique de poèmes en prose annonçant déjà le symbolisme. Rappelons que la première édition de 1842, publiée par David d'Angers, est rarissime.

 

 


HELIODORE D'EMÈSE. Amours de Théagènes et Chariclée. Histoire éthiopique. (Lyon) 1782

 

HELIODORE D'EMÈSE. Amours de Théagènes et Chariclée. Histoire éthiopique. à Genève (Lyon), , 1782, 2 vol. in 16, de 2ff, 228pp. & 2ff, 203pp., ill. d'un frontispice de Clément-Pierre Marillier gravé par Jean-Louis Delignon, pl. maroquin bleu moderne, dos orné, plats avec double encadrement d'un triple filet doré et fleurons d'angles, dentelle int. et tr. dorées, (rel attribuable à Ch. Allô). bel exemplaire (Ex-libris doré sur maroquin rouge du bibliophile V. Léon Rattier (1824-1902) "Abbatia Janduriarum", qui fut sous-préfet de Doullens)

500 €

Ce roman grec du IIIe siècle était bien connu à l'époque byzantine. Son influence fut très grande aux XVIe et XVIIe siècles : il était vu comme une œuvre majeure de l'Antiquité. De la collection lyonnaise des petits formats précurseurs de Cazin. "... une voie ouverte où put s'engager sans hésitation l'élégante édition lyonnaise dont les quatre-vingts volumes environ contribuèrent tant à la vulgarisation de ce charmant petit format in-24, si rare aujourd'hui, conséquemment si recherché". (Manuel du Cazinophile). ¶ Gay Amour, femmes I. p.160 "Genève (Cazin) ... très joli font. par Marillier ... traduction attribuée à l'abbé de Fontenu" - J.P. Fontaine Cazin p. 205 classé dans les "faux Cazin".

 

 


LA BRUYERE. Les caractères., 1750

 

LA BRUYERE. Les caractères. Paris, chez David Père, 1750, 2 vol. in 12, de 2ff, XII-380pp. & 2ff, 438pp., illustré de deux titres et deux frontispices gravés par Fessard d'après de Sève, pl. maroquin rouge XIXe, dos orné, triple filet doré sur les plats, dentelle in t., tr. dorées, monogramme J.M frappé au bas du 1er plat. (P. Bernon). très bel exemplaire très frais.

750 €

Nouvelle édition augmentée de quelques notes par Coste. Belle édition aux «illustrations jolies et fines» ¶ Cohen, 540 

 

 



[LA ROCHEFOUCAULD (Fr. Duc de)]. Réflexions ou Sentences et Maximes morales, 1693

 

[LA ROCHEFOUCAULD (Fr. Duc de)]. Réflexions ou Sentences et Maximes morales, 6e édition augmentée. P., Claude Barbin, 1693, in 12, de 12ff. XXXV-196pp., pl. maroquin rouge fin XIXe, dos orné, triple filet doré sur les plats, dentelle int., tr. dorées, (P. Bernon). Bel exemplaire.

1 000 €

6e édition originale, augmentée de 50 maximes, dont la moitié sont publiées pour la première fois, et l'autre moitié présente des différences de texte; enfin le discours préliminaire a été rétabli. ¶ Cat. Rochebilière n°473 - Tchemerzine-Scheler IV. p.48 "contient 504 maximes. Le discours préliminaire de La Chapelle Bessay, supprimé après 1665, est ici rétabli mais modifié."

 



COMMYNES (Philippe de). Mémoires de Messire Philippe de Commines, Elzeviers 1648

 

COMMYNES (Philippe de). Mémoires de Messire Philippe de Commines, Sr. d'Argenton, dernière édition. à Leide, chez les Elzeviers, 1648, petit in 12, 12ff. dont le titre gravé, 765pp. et 10ff. de table, pl. veau vert bronze, dos orné de larges caissons très remplis avec motif central en croix, triple filet doré sur les plats, dentelle int., (Thouvenin). bel exemplaire décoratif. (hauteur 129 mm.)

1 000 €

Très belle édition elzévirienne. Commynes qui fut le conseiller de Louis XI, Charles VIII et Louis XII, raconte dans ses mémoires la chronique des années 1464 à 1495. Mieux qu’un chroniqueur, c'est un excellent observateur des moeurs politiques de l’époque. C'est donc une source historique de très grande valeur, et un des premiers historiens modernes marquant les débuts de l’histoire politique en France. Il prôna le libre commerce, la réforme de la monnaie et du système de poids et mesures ainsi que la consultation d'États Généraux afin d'éviter tout despotisme. Philippe de Commynes est le seul auteur médiéval dont la réception a été continue du moyen âge au XXe siècle. ¶ Willems n°634 p.155 "Edition admirablement exécutée, dont les exemplaires grands de marges et bien conservés se paient fort cher".

 



 

STRAPAROLA (Giovanni Francesco). Les Facécieuses Nuicts, 1726

 

STRAPAROLA (Giovanni Francesco). Les Facécieuses Nuicts (sic), du Seigneur Straparole. Slnd, [P. Guérin & Boudot], 1726, 2 vol. in 12, de 1f. 426pp. 3ff. & VIII-451pp. 2ff. (1f. de titre de 2e partie après la p.136), pl. maroquin vert époque, dos lisse orné, encadrement d'un triple filet doré sur les plats, dentelle int., tr. dorées. Bon exemplaire en maroquin du temps.

1 000 €

Rare. C'est la traduction de référence de l'oeuvre majeure de Straparola. Elle est due Jean Louveau et Pierre de Larivey. Les éditions anciennes sont rares. C'est un recueil de 75 histoires contées pendant 13 nuits de Carnaval et ou la fantaisie la plus débridée se mêle à la licence des situations, le tout dans un style populaire. Chacune des 13 nuits se termine par une énigme en vers. Rappelons que Perrault y a largement puisé pour ses Contes, mais aussi Mme d'Aulnoy et les frères Grimm. ¶ Brunet V.560 - Viollet-Leduc p.117 "Cette édition de 1726 a été revue par de La Monnoye, qui y a ajouté des remarques sur les sources où Straparole avait été puiser ses sujets".

 




 

[RONSARD (Pierre de), Th. Agrippa D'AUBIGNÉ, THEOPHILE de VIAU et Fr. de MALHERBE]. Le sejour des muses ou la cresme des bons vers, 1626

 

L'exemplaire de Gustave Mouravit

 

[RONSARD (Pierre de), Th. Agrippa D'AUBIGNÉ, THEOPHILE de VIAU et Fr. de MALHERBE]. Le sejour des muses ou la cresme des bons vers, triez du meslange & cabinet des Sieurs de Ronsard, Du Perron, Aubigny, de Malherbe, de Lingendes, Motin, Maynard, Theophile, de Bellan ... à Rouen, chez Thomas Daré, 1626, in 12, de 435pp. 3ff., pl. maroquin brun fin XIXe, dentelles int., tr. dorées. Bel exemplaire de Gustave Mouravit avec son cachet ex-libris et une note de sa main en tête "Ce recueil est rare, curieux et facétieux, au double point de vue littéraire et bibliophilique. Je crois que la première édition, exactement sous le même titre, est celle publiée à Lyon pour Martin Courant 1623, Mouravit"

1 200 €

Rare 4e édition de ce recueil poétique. Contrairement à ce que dit Mouravit dans sa note la première édition est de Lyon 1622 (un seul ex. conservé à la Bibl. de Lyon). On y trouve quelques vers qui ne sont pas dans les autres recueils du même genre. Ce florilège a la singularité de maintenir un goût pour la poésie de La Pléiade à une époque qui dresse des monuments au seul Malherbe. ¶ Lachèvre Biblio recueils XVIIe I. p.71-73 - Gay Amour, femmes III. 1092 - cat. Viollet-Leduc p.34 - cat. CCFR 3 ex. de cette édition de 1626 (Grenoble, Paris BPF, Arsenal)

 



 

RITUEL MAÇONNIQUE MANUSCRIT vers 1760

 

[RITUEL MAÇONNIQUE MANUSCRIT vers 1760] - joli manuscrit de la 2e moitié du 18e siècle, intitulé "cathéchisme des franc-maçons", Slnd, , (v. 1760), in 8° carré, d'une fine écriture penchée, cart. papier imprimé en bleu de motifs fleuris et de papillons, charmant cartonnage 18e.

3 500 €

Très original manuscrit maçonnique de la seconde moitié du 18e siècle, sans doute vers 1760. Il possède de notables archaïsmes lexicaux (Roy, bouëte d'yvoire, prophanes, ditte moy le mot, middy, la houpe d'anglée pour orner la cyselure...) et de nombreuses variantes originales par rapport aux versions classiques du rituel de l'époque. Les mots de passe sont souvent phonétiques et donc quelque peu déformés. Quoique de rite français classique l'ordre et le contenu des grades est souvent original. Les cérémonies, les mots et les catéchismes figurent en entier pour les principaux grades, sauf pour certains hauts grades. Etrangement les grades d'apprentif et compagnon ont des tableaux de loge ou "toile étandüe sur le plancher" proche du rite d'adoption (un jardin avec l'arbre de la connaissance, Adam et Eve et le serpent; puis pour le compagnon les deux colonnes d'Enoch, l'arche de Noé et la tour de Babel), alors que le catéchisme est classique. L'apprentif est reçu sous une voûte d'acier, après le serment sa bouche est scellée symboliquement avec une truelle. On lui transmet un signe de discrétion (qui ne se retrouve qu'au rite d'York). Le compagnon est un grade complémentaire, il ne reprête pas serment. Le discours sur l'absence des femmes en maçonnerie est des plus originaux "La première loge a été tenüe par le grand architecte du monde en présence d'Adam dans le paradis terrestre pour l'instruire de l'excellence de sa nature et de son usage et comme Dieu prévoyait sa chute il luy donna d'avance les premières leçons de l'architecture... et expliqué: alors la femme n'étoit point formée, première raison pour vous justifier de l'exclusion que notre ordre donne au sexe, l'autre prétexte de l'exclusion qui est très bien fondé, est tiré de l'origine et circonstances de la chute d'Adam, notre loge étant un espèce de paradis terrestre, nous crainderions d'en être chassés comme de l'autre si les femmes y mettoient le pied " (sic). La loge des Maîtres est tracée en carré long représentant le Temple de Salomon, avec un cercueil au milieu. La légende d'Hiram est exposée mais la cérémonie ne présente aucune dramaturgie. Avant le catéchisme de Maître on trouve une note sur l'attirail (sic) qui fut trouvé en 1740 chez un franc-maçon parisien (un Maître de loge). Le catéchisme, très long, décrit un triangle d'or avec le nom de Dieu en hébreu déposé sur la tombe d'Hiram. Après le grade de Maître on trouve des chansons dont la première est intitulée "Parodie de la marche (par f... Godonesche) pour la santé du Roy", puis la chanson des Maîtres, et la santé des Officiers. Les hauts grades débutent par un "Parfait maçon Elu", il est assez complet et les noms des assassins qui sont donnés sont ceux de l'Elu de Pérignan. Suit un grade d'Ecossais, assez succinct et différent du Mtre Ecossais classique. Un Elu des 15, tout aussi succinct et sans les mots. Un Petit Architecte avec juste les mots, et un Grand Architecte de même. Un Chevalier d'Orient, ici dénommé "chevalier de l'épée et de Rose croix", qui décrit un curieux bijou portant une étoile à 9 branches de nacre de perle avec d'un côté un soleil et de l'autre un poignard. Il contient la doctrine de l'Illustre (le candidat), dont la marque est l'étoile. Les mots sont bien ceux du chevalier d'Orient. Enfin l'ensemble se termine par "le 7e grade de la maçonnerie, le Noachite ou le chevalier prussien", il est assez conforme aux versions connues comme celle donnée par Bérage ou par Guillemain de St Victor. C'est donc un singulier manuscrit qui se situe au moment de l'apparition du grade de Noachite, que les historiens situent généralement autour des années 1757. Etrangement le manuscrit ne possède pas de grade de Rose-Croix qui était en général très répandu à l'époque. Très intéressant document singulier. 

 




[LEPRINCE DE BEAUMONT (Mme)]. L'adepte moderne, ou le vrai secret des franc-maçons, 1755

 

Rarissime, le vrai secret des francs-maçons : l'alchimie

 

[LEPRINCE DE BEAUMONT (Mme)]. L'adepte moderne, ou le vrai secret des franc-maçons, Histoire intéressante. imprimé cette année à Londres, aux dépens de l'auteur, (v. 1755), pet. in 8°, de 1f. 229pp., pl. vélin ancien, p. de t. rouge, tr. rouges, bon exemplaire.

1 500 €

Très rare édition originale de ce roman alchimique. En fait le secret des Francs-Maçons serait la recette de la pierre philosophale permettant de transformer le plomb en or. ¶ Le cat. Ouvaroff (n°597) précise : "Il n'est nullement question des francs-maçons dans ce volume, c'est un roman sur la transmutation des métaux, dont le titre : Histoire intéressante, est exact." commentaire repris par Fesch p.26 - De nombreuses inconnues subsistent autour de ce texte. Le lieu de publication, sans doute fictif, serait la France, d'après le matériel typographique. Wolfstieg (41.487) pense que "L'adepte moderne" serait une traduction par "Mme Gut d[as] i[st] Beaumont" d'un roman allemand intitulé "Der neue Goldmacher" et paru pour la première fois dans un recueil en 1757. Mais une étude de Mme V.G. Mylne démontre que "Der neue Goldmacher" est la traduction de "L'adepte moderne", et non l'inverse. (cf. Martin & Mylne n°75.32) Quant à la date de publication, elle la situe vers 1755 selon la chronologie des événements du roman, réfutant ainsi les datations fantaisistes des diverses bibliographies : (Wolfstieg daté de 1777 ; Taute de 1780 ; Caillet de 1747 ; Fesch de 1747 ou 1750; cat. Ouvaroff de 1747). cf. V.G. Mylne, "The Bibliographer's Last Resort : Reading the Text", 18th-c. Fiction, vol.5, n.1, oct. 1992 - Caillet n°63 - Inconnu de Barbier et Quérard - Pas dans les 2 cat. F.M. de la Bibl. de Lyon - Pas dans Dorbon. - Très rare, le cat. CCFR ne recense que 4 exemplaires (BNF, Arsenal, Aix, Avignon).

 



 

BALZAC (H. de). Le médecin de campagne. 1833

 

En reliure mosaïquée d'Alix

 

BALZAC (H. de). Le médecin de campagne. Paris, Mame-Delaunay, février et juillet, 1833, 2 vol. in 8°, de 360pp. & 326pp & 8pp. (annonce d'ouvrages de Balzac), pl. maroquin vert à grain long, plats mosaïqués de rouge et beige avec riches encadrements autour d'un large losange trèflé doré, et fleurons d'angles dorés, dos orné avec entre-nerfs mosaïqués d'un quatrefeuille rouge, tranches dorées sur témoins, le tout sous étui. (Alix). rousseurs éparses et restauration peu visible en marge d'un faux-titre, cachet "hôpitaux Guyane française" en marge, sinon bel exemplaire grand de marge dans une riche reliure mosaïquée.

2 600 €

Édition originale recherchée d'un des titres les plus rares de Balzac. Appartenant aux Scènes de la vie de campagne, ce roman évoque les amours malheureuses des deux personnages principaux, mais aussi le thème de la souffrance. La figure déjà légendaire de Napoléon y revient à plusieurs reprises. Enfin Balzac y fait curieusement l'apologie du système patriarcal. ¶ Clouzot p.13 "Un des plus rares parmi les grands romans de Balzac. Très recherché" - Escoffier n°971 - Vicaire, I, 195 - Carteret, I. 66. 68 .

 


PELLICO (Silvio). Mes prisons, 1844

 

"Un des plus beaux livres illustrés du XIXe, fort rare en belle condition"

 

PELLICO (Silvio). Mes prisons, suivi des Devoirs des hommes, Traduction nouvelle, par le comte H. de Messey, revue par le vicomte Alban de Villeneuve, avec notice biographique et littéraire sur Silvio Pellico et ses ouvrages, par M. V. Philipon de la Madelaine. Edition illustrée d'après les dessins de MM. Gérard Séguin, d'Aubigny, Steinheil etc.. Paris, H. L. Delloy, 1844, gd in 8°, de XXII-335pp., ill. d'un front. et d'un portrait h.t., avec 75 vignettes in t., gravées sur acier d'après Gérard Séguin, d'Aubigny et Steinheil, et des bandeaux et culs-de-lampe, demi-maroquin brun à grain long à coins, dos orné de caissons dorés, couv. ill. et dos conservés, (Mercier sc. de Cuzin). Très bel exemplaire très frais à toutes marges, rarissime avec la couverture.

2 500 €

Célèbre ouvrage autobiographique qui retrace l'arrestation de Pellico à Milan (1820) sous l'accusation de carbonarisme et de conspiration contre la monarchie autrichienne, emprisonné à Venise et condamné à mort (1822), puis gracié par l'Empereur, il passa 10 ans de réclusion dans la prison du Spielberg en Moravie (1822-1830). L'ouvrage donne des détails intéressants sur la condition carcérale au début du XIXe siècle, et les effets psychologiques de l'arbitraire princier érigé en système. ¶ Tirage de 1844 conforme à la description de Vicaire VI. 515 - Carteret III. p.458 " couverture générale verte, extrêmement rare.... Un des plus beaux livres illustrés du XIXe siècle, fort rare en belle condition et recherché pour les vignettes..." (illustr. bien conforme au tirage de 1844).

 

 








GAUTIER (Théophile). Une nuit de Cléopâtre, 1894

 

GAUTIER (Théophile). Une nuit de Cléopâtre, illustrée de 21 compositions de Paul Avril. Préface par Anatole France. Paris, A. Ferroud, 1894, in 8°, de XX-83pp., ill. de 21 compositions gravées à l'eau-forte de Paul Avril dont 6 planches h.t., demi-maroquin brun époque à coins, dos lisse orné en long de motifs floraux mosaïqués en vert, couv. cons., t. dorée. (V. Champs). Bel exemplaire, 1 des 250 sur papier d'Arches. (ex-libris Président de Viefville)

500 €

Première édition séparée de cette nouvelle parue à l'origine dans le recueil "Une larme du diable" (1839). C'est le récit d'une nuit d'orgie entre la reine Cléopâtre et le jeune égyptien Meïamoun, ce dernier acceptant en contrepartie de mourir dès le lendemain. Tirage limité à 500 exemplaires. ¶ Monod livres ill. 5213.