... ... Ce blog permet de mieux faire connaître certains livres anciens rares, curieux et précieux ... ...

MERIMEE (Prosper). Colomba. 1841

 

Avec un billet autographe de Mérimée

MERIMEE (Prosper). Colomba. Paris, Magen et Comon, 1841, in 8°, de 2ff.463 pp., demi-maroquin brun à grain long à coins, rel. postérieure, dos orné de motifs romantiques, filets sur les plats, tête dorée, couv. et dos conservés (qq. petites restaurations à la couverture), (Charles Lanoë rel.). bel exemplaire grand de marges. - On y joint un billet autographe de Mérimée "à mon cher Monnier... Voici la pièce qui j'espère ne sera pas interceptée et le numéro de la Reveu dont je vous ai parlé...." daté du 12 sept. (1page in 12). Désiré Monnier (1788-1867) historien, archéologue et folkloriste franc-comtois eut de nombreux échanges épistolaires avec Pr. Mérimée.

2 800 €

Précieuse édition originale, exemplaire à grandes marges du plus célèbre livre de Prosper Mérimée. Outre Colomba, le volume contient deux autres nouvelles: La Vénus d'Ille et Les âmes du Purgatoire. Notre exemplaire comprend la rarissime couverture bleue indiquée par Carteret. Rare. ¶ Carteret II, p.144 " il a été tiré des couvertures de tons variés, principalement beige foncé et bleu..." - Vicaire V, p.719 - Escoffier n°1468 - Clouzot p.115 "recherchée".




ROUSSEAU (J. J.). À Mr. D'Alembert... sur son Article Genève, ... sur le projet d'établir un Théâtre..., 1758

 

ROUSSEAU (J. J.). À Mr. D'Alembert... sur son Article Genève, Dans le VIIe volume de l'Encyclopédie, et particulièrement, sur le projet d'établir un Théâtre de comédie en cette Ville. Amsterdam, chez Marc Michel Rey, 1758, in 8°, de XVIII-264pp. 4ff., pl. veau marbré époque, dos lisse orné, tr. rouges, qq. rares rousseurs aux 1ers ff., (ex-libris gravé château de Chatillon)

1 200 €

Édition originale de la réponse de Rousseau à l'article "Genève" de l'Encyclopédie, dans lequel d'Alembert, inspiré par Voltaire, demandait l'établissement d'un théâtre à Genève où, depuis Calvin, les représentations théâtrales étaient interdites. Rousseau donne ici son point de vue sur le théâtre. Selon lui, la tragédie est condamnable, parce qu'elle excite les passions, et la comédie parce qu'elle ridiculise la vertu. De plus les comédiens, dont les moeurs sont dépravées, offrent un exemple déplorable aux honnêtes citoyens. Il s'oppose donc encore une fois à Voltaire lui-même comme auteur dramatique, et à Diderot qui a élaboré le drame bourgeois. Sa critique principale porte sur le Misanthrope de Molière, où la vertu est ridiculisée aux yeux du public mondain. On ne peut s'empêcher de penser à Rousseau, si mal à l'aise dans les salons et si maladroit dans les conversations mondaines. ¶ Dufour n°77 (collation erronée) - Tchemerzine-Scheler V, 535 - Gagnebin V, p. 1812 

 

 




DUCLOS (Ch. Pinot). Acajou et Zirphile, 1744, figures de Fr. Boucher

 

Les célèbres gravures de François Boucher

DUCLOS (Ch. Pinot). Acajou et Zirphile, conte. à Minutie, 1744, in 4°, de 4ff. 83pp., ill. de 10 belles planches du peintre François Boucher gravées par Pierre-Quentin Chedel h.t., et 2 vignettes de Cochin et un cul-de-lampe par Duflos in t., pl. veau raciné lég. postérieur, dos lisse orné, large encadrement de dentelle dorée sur les plats, tr. dorées, bel exemplaire (ex-libris Jean Hersent)

1 700 €

Edition originale au format in 4°, de ce charmant conte de fées satirique qui connut un très vif succès. Duclos a écrit ce conte à la suite d'un pari lancé pour fournir un récit autour des gravures de Boucher faite pour le Comte de Tessin, qui soudainement rappelé en Suède, n'avait pu mener à bien le projet initial. Du résultat de ce pari, auquel Caylus et Voisenon participèrent, seule la version de Duclos a survécu.  De fait ce texte reste le premier exemple d'un récit commandé pour accompagner un ensemble de gravures.¶ Cohen 331. 

 

 





BERNARDIN DE SAINT-PIERRE (J. H.). Paul et Virginie, 1789

 

En maroquin avec les figures

BERNARDIN DE SAINT-PIERRE (J. H.). Paul et Virginie, avec figures. à Paris, de l'Imprimerie de Monsieur, 1789, in 16, de XXXV-243pp., ill. de 4 figures gravées h. t. dont 3 par Moreau le jeune et une par J. Vernet, pl. maroquin rouge époque à grain long, dos lisse orné, dentelle dorée sur les plats, tr. dorées, rousseurs et petite mouillure claire en marge. Exemplaire sur papier vélin d'Essonne avec les figures, et relié en maroquin. (v1).

850 €

Première édition séparée, finement imprimée par P. Fr. Didot jeune. Le texte avait d'abord paru en 1788 à la fin des études de la Nature. " J'ai fait faire, sans souscription, cette édition in-18 en faveur des dames qui désirent mettre mes ouvrages dans leur poche" (préface). On trouve des exemplaires sur différents papiers, avec et sans figures. " sur papier vélin avec figures 6 livres, sans figures papier commun 1 livre 10 sols ". Les exemplaires avec figures sont beaucoup plus rares. ¶ Le Petit 571 - Gumuchian 5045-8 - Cohen p.931 "Première édition de ce roman célèbre détaché des Etudes de la Nature. Elle est très recherchée en papier vélin...."




MERIMEE (Prosper). La Jacquerie, imprimerie de Balzac, 1818

 

Edition originale imprimée par Balzac

MERIMEE (Prosper). La Jacquerie, scènes féodales, suivies de la Famille de Carjaval, drame. Par l'auteur du théâtre de Clara Gazul. Paris, Brissot-Thivars (impr. de H. Balzac), 1828, in 8°, de 4ff. 422pp. 1f., demi-veau à coins saumon moderne genre romantique, dos orné, p. de t. noire, t. dorée, (Lavaux). dos très lég. passé sinon bel exemplaire à toutes marges. (24).

700 €

Edition originale imprimée par Balzac. "C'est peut-être le seul ouvrage romantique important, non illustré, sortant de l'imprimerie de Balzac, avec le "Cinq-Mars" de Vigny, selon Carteret. La Jacquerie a pour sujet la révolte paysanne de 1358, à l'époque de la guerre de Cent Ans. Mérimée a alors 25 ans et est un adepte d'une sorte de "réalisme romantique", plus proche de Stendhal que de l'emphase de Victor Hugo. Cette pièce n'est pas l'histoire des soulèvements paysans d'alors mais elle en restitue l'esprit et surtout les enjeux sociaux. ¶ Escoffier n°700 - Carteret II. p.136 - Vicaire V. p.705.



CHOISEUL (Duc de). Réglemens généraux de l'Ecole Royale Militaire... 1765

 

En maroquin rouge

[ECOLE ROYALE MILITAIRE 1765] - CHOISEUL (Duc de). Réglemens généraux arrêtés par Monseigneur le Duc de Choiseul, Ministre et Secrétaire d'Etat de la Guerre, Surintendant de l'Hôtel de l'Ecole Royale Militaire concernant les Officiers de l'Etat-major, les Inspecteurs des Elèves, les Professeurs et Maîtres et les Elèves du dit hôtel, - Suivi de: Instructions pour les Inspecteurs des Elèves de l'Ecole Royale Militaire. - Suivi de: Règlement général pour les Professeurs et Maîtres... puis pour les Elèves de l'Ecole Royale Militaire. Paris, Imprimerie Royale, 1765, 4 parties in 12, de 30, 19, 16 et 86pp., pl. maroquin rouge époque, dos lisse orné, triple filet doré sur les plats avec fleurons d'angle, dentelle int., tr. dorées, avec blason colorié sur 3 pages de titre, bel exemplaire.

750 €

Choiseul alors secrétaire d’État de la Guerre avait, dès 1761, lancé un train de réformes sur le recrutement des troupes. L'École royale militaire fondée en 1751 par Louis XV accueillait principalement les fils de la noblesse pauvre. La garde de l'école était confiée à une compagnie de 50 invalides. Les travaux avancèrent si lentement qu'en 1754 seuls les bâtiments de service étaient commencés. Finalement, en 1760, le Roi décida que l'institution serait répartie entre l'École militaire de Paris et le Collège Royal de la Flèche. L'ordonnance du 27 décembre 1760 vise à faire de l’administration civile du royaume la principale organisatrice du recrutement des armées du Roi, et elle institutionnalise le projet de recrues provinciales. L'ordonnance du 1er février 1763 établissait 31 régiments de recrues d'un bataillon en résidence dans chacune des capitales de province et un régiment de 2 bataillons à Saint-Denis. La durée de l'engagement était fixée à 8 ans.« L'armée gagnait à la réforme de Choiseul de devenir partie intégrante de la nation, tandis qu'autrefois elle était uniquement l'instrument de la volonté du roi ». Peu commun. ¶ cat. CCFR 2ex. Seulement (Troyes Paris Inst. Sup. Pédago.) et 2ex. de l'édition de 1769 (Lyon Bibl. Diderot, Paris Inst. Catho.)