URFÉ (Honoré d'). L'Astrée, de M. d'Urfé, pastorale allégorique avec la clé. Nouvelle édition [par l'abbé Souchay], où, sans toucher ni au fonds ni aux épisodes, on s'est contenté de corriger le langage et d'abréger les conversations... à Paris, chez Pierre Witte et Didot, 1733, 5 vol. in 12, illustré de 60 jolies figures h. t. de Gravelot (48) et de Rigaud (12), gravées sur cuivre par Guélard, demi-veau marbré moderne genre ancien, dos finement orné, p. de t. rouge et verte. Bel exemplaire dans une fine reliure pastiche. (ex-libris Ludovic Froissart)
Dernière édition ancienne de "L'astrée", au texte rajeuni et abrégé par l'abbé Souchay. Fameux roman à succès, qui modela les esprits et les mœurs des salons précieux du XVIIe siècle. Un roman fleuve qui marque l'entrée du roman dans l'ère classique et qui fut le modèle des oeuvres de fiction du XVIIe siècle. Toutefois, il avait perdu son attrait à cause de l'évolution du genre romanesque et des modifications du langage. Cette édition rare est restée inconnue à Cohen et à Pereire, et Reynaud ne la cite qu'avec une collation erronée, indiquant dix figures seulement. Elle date du séjour en Angleterre des émules de Watteau : Rigaud et Gravelot, marquant l'unique collaboration de ces deux artistes. L'illustration, loin d’être innocente est de bout en bout originale. La publication originale s'échelonna de 1607 à 1628. Dans cette édition on trouve au dernier volume une "Lettre de M. Huet à Mlle de Scudéry touchant Honoré d'Urfé et Diane de Châteaumorand", des "Réflexions nécessaires pour l'intelligence de l'Astrée... tirées des oeuvres diverses de M. Patru" et la "Clé de l'Astrée".
1.500 €