... ... Ce blog permet de mieux faire connaître certains livres anciens rares, curieux et précieux ... ...

TRITHEME (J.). Polygraphie et universelle écriture cabalistique, Kerver 1561

 

TRITHEME (J.). Polygraphie et universelle écriture cabalistique, de M. I. Trithème, abbé, traduite par Gabriel de Collange, natif de Tours en Auvergne. P., Jaques Kerver, 1561, 3 parties in 4°, de 318 ff. (dont 18ff. n.ch. et 300ff. chiffrés), ill. d'un bel encadrement sur bois au titre, d'un portrait au verso répété pour les trois parties, avec in fine 13 belles planches cabalistiques à volvelles circulaires mobiles, alphabets en rouge et noir, lettrines, et belle marque de Kerver au colophon, pl. vélin époque, double encadrement doré au dos et sur les plats, avec étiquette de titre calligraphiée à la plume en index sur la tranche. Petite restauration en marge du f. de titre et qq. rares rousseurs sinon bel exemplaire en reliure d'époque. «ex libris Oratorii Sammagloriani» (Oratoriens de Saint-Magloire)

7 500 €

Très rare première édition française due à Gabriel de Collange, elle est de loin la meilleure, la plus belle et la plus recherchée nous dit Dorbon. Collange ajouta de nombreux commentaires, additions, et tables des écritures cabalistiques. Trithème qui fut le maître et l'initiateur de Cornélius Agrippa, eut une grande influence en matière de cryptographie, plus particulièrement sur Blaise de Vigenère et son "traité des chiffres". Il compte parmi les premiers auteurs qui se soient occupés des notes tironiennes, ou système sténographique en usage chez les Romains. Les 2° et 3° parties sont intitulées respectivement : "Clavicule et interprétation sur le contenu ès 5 livres de Polygraphie..." et "Tables et figures planisphériques extensives et dilatatives des rectes et averse, servants à l'universelle intelligence de toutes escritures, tant metathetiques, transpositives, mythologiques, numérales, anomales, que orchemales...". ¶ Mortimer Harvard II. 528 - Caillet n°10850 - Dorbon n°4957 - Guaïta n°1027 - Brunet V.960 - Brun livre ill. Renaissance p.316 - Not in Fairfax Murray

 


 







LOPOUKHINE (Ivan Vlad.). Quelques traits de l'Eglise intérieure, 1801

 

Franc-maçonnerie et église intérieure

LOPOUKHINE (Ivan Vlad.). Quelques traits de l'Eglise intérieure, de l'unique chemin qui mène à la vérité, et des diverses routes qui conduisent à l'erreur et à la perdition. On y a ajouté un tableau abrégé du caractère et des devoirs du vrai chrétien. Traduit du Russe (par l'auteur) imprimé à Paris, s.n. , 1801, pet. in 8°, de 144pp., ill. d'une grande planche symbolique gravée se dépl., pl. vélin moderne orné de plaques dorées sur les plats dans le style art déco, dos orné en long, emboitage papier marbré. Bon exemplaire.

3 000 €

Rarissime première édition française, la seulle illustrée, de ce célèbre traité mystique du franc-maçon et rosicrucien russe. L'édition originale a paru en russe et en français à St Pétersbourg en 1799. Lopoukhine (ou Lopukhin) fut affilié au système de la Rose-Croix d'or allemande, et très actif dans le cercle rosicrucien autour de Novikov. Pour Lopoukhine « le but de la maçonnerie n’est autre que le véritable christianisme », et la véritable maçonnerie, qui est chrétienne, est la dépositaire authentique d’une tradition que les Eglises chrétiennes ne possèdent pas entièrement, mais dont l’Eglise Orthodoxe est la garante. Il s’agissait donc pour lui de greffer sur l’Eglise Orthodoxe cette maçonnerie chrétienne en une Eglise nouvelle, "à l’intérieur" de l’Eglise Orthodoxe. Toutefois le texte de Lopoukhine fut avant tout perçu comme "purement mystique" et influença entre autres le théosophe bavarois Karl von Eckartshausen, Tolstoï, et le courant romantique mystique. ¶ cat. Guaïta n°517 "rare" - Caillet n°6794 "C'est un des plus beaux et des plus profonds ouvrages de mystique que nous possédions; il a pour but de faire connaître la véritable Eglise évangélique, sanctuaire du plus pur ésotérisme" - Bibl. Ouvaroff n°157 - Fesch p.868 - Pas dans Dorbon (uniquement le fac-similé de 1901) - Un seul ex. au cat. KVK (Dorigny Suisse) - aucun ex. au cat. CCFR. - pas à la BNF. Une rareté !

 





 

PARMENTIER (A. A.). Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789

 

PARMENTIER (A. A.). Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, de la patate, et du topinambour. Publié & imprimé par ordre du Roi. Paris, chez Barrois, 1789, in 8°, de VIII-389pp. inclus 2ff. après la p.386 "extrait du registre de la Société Royale d'Agriculture", pl. maroquin rouge ancien, dos entièrement orné de tours et affûts de canons, p. de titre verte, plats avec triple encadrement doré et bonnets phrygiens dans les angles, pique et bonnet phrygien au centre avec l'inscription "vive la liberté", jolie reliure révolutionnaire sans doute plus tardive, qq. rares rousseurs en marge sinon très bel exemplaire à toutes marges (ex-libris XIXe E. Liez).

3 000 €

Edition originale peu commune et recherchée. Parmentier obtint à 20 ans une place d’aide-pharmacien à l’armée de Hanovre pendant la guerre de Sept Ans. Fait prisonnier par les troupes de Frédéric II, c’est en captivité qu’il mangea pour la première fois des pommes de terre, nourriture de base des Prussiens, comme d’ailleurs de la moitié des peuples de l’Europe. Par expérience personnelle donc, il s’assura que cet aliment était bon et sain, et qu’il ne donnait ni la lèpre ni les fièvres, préjugés que partageait la majorité des Français, à l’exception des paysans des pays voisins : Suisse, Allemagne ou Flandres qui en mangeaient depuis le XVII siècle. Mais à Paris, on n’en voulait pas, les estimant juste bonnes à en tirer de la poudre à perruques. Rentré en France après la paix de 1763, Parmentier obtint en 1766 le poste d’apothicaire-adjoint aux Invalides ; six ans après, il était pharmacien en chef de cet établissement. La famine frappa encore une fois encore la France en 1770. L’Académie de Besançon mit au concours la question : « Indiquer les végétaux qui pourraient suppléer en temps de disette à ceux que l’on emploie communément à la nourriture des hommes ... ? ». Des sept mémoires reçus par l’Académie, ce fut celui de Parmentier qui remporta les suffrages. Enfin il engagea le roi Louis XVI et la reine à mettre à leur boutonnière des fleurs de pommes de terre pour prouver l’intérêt qu'ils portaient à cet aliment. Il obtient du Souverain un terrain stérile, la plaine de Grenelle dite des Sablons, pour faire la démonstration des facilités qu’offre sa culture. Mieux même, il laissa volontairement voler par le peuple les fruits de la récolte. Il organisa autour de Franklin, de Lavoisier et d’autres savants un repas tout de pommes de terre. Grâce à ses efforts la pomme de terre prit enfin rang parmi les aliments nobles. ¶ En français dans le texte pp. 182 - Vicaire 657 - Wellcome IV p. 308 - Pas dans Bitting, Cagle & Blake - Pas dans Oberlé Fastes - NUC 4 ex. (U.S. National Agricultural Libr., Harvard Univ. (2 ex.), Univ.of California)

 



 

ROBERTSON (Etienne G.). Mémoires récréatifs scientifiques et anecdotiques, physicien-aéronaute, connu par ses expériences de fantasmagorie .. 1831-33

 

Le créateur de la fantasmagorie

ROBERTSON (Etienne Gaspard). Mémoires récréatifs scientifiques et anecdotiques, physicien-aéronaute, connu par ses expériences de fantasmagorie et par ses ascensions aérostatiques dans les principales villes de l'Europe; ex-professeur de physique... P., chez l'auteur, 1831-1833, 2 tomes in 8°, de VIII-448pp. & 432pp. ill de 9 planches gravées sur cuivre h. t. et de nbr. figures sur bois in t., demi-veau brun époque, dos orné de fleurons à froid et filets dorés, avec la couv. du 2e vol. conservée, bel exemplaire

3 600 €

Edition originale imprimée à compte d'auteur, elle est rare et recherchée. Robertson fut, très tôt, un des premiers "cinéastes". En effet dès 1798, on lui doit de prodigieux spectacles de fantasmagories. Il est le créateur du genre. Il donna des représentations dans l'ancien couvent des Capucins, et place Vendôme. Grâce à un appareil extraordinaire le fantascope, placé à l'arrière d'un écran, il réussissait à faire bouger des images et obtenait des effets saisissants par bruitage et effets sonores avec l'aide d'un ventriloque. Il ne révèlera jamais ses trucs, sauf lors du procès intenté contre ses anciens assistants, et plus tard dans ses Mémoires. C'est de tous ceux qui ont pratiqué la lanterne magique, le seul qui semble avoir eu le pressentiment du cinématographe. Aéronaute il fit quelques ascensions en Europe: St Pétersbourg (1803 et 1804), Hambourg (1803), Stockholm(1806); mais il est surtout l'un des principaux propagateurs de la navigation aérienne en Amérique. Ses ascensions entre 1825 et 1836 sont relatées dans le second volume. ¶ Caillet n°9495 - Jeanne et Ford Hist. du cinéma - Fechner prestidigitation p. 485

 






 

RESTIF DE LA BRETONNE (N.). Les Françaises, 1786

 

Les différentes étapes de la vie d'un femme

RESTIF DE LA BRETONNE (N.). Les Françaises, ou XXXIV Exemples choisis dans les moeurs actuelles, propres à diriger: I les filles, II les femmes, III les épouses & IV les mères. à Neuchâtel & Paris, chés Guillot, 1786, 4 vol. in 12, de 272pp. 312pp. 312pp. & 324 pp. 8ff., ill. de 34 planches de femmes gravées h.t. par Binet, rel. dans une fine reliure pastiche début XXe en pl. veau vert bronze genre 18e, dos entièr. orné, p. de t. marron, double encadr. de filet doré sur les plats, dentelle int., tête dorée, dos lég. passé et papier très lég. bruni sinon bel exemplaire bien complet des 8 ff. non chiffrés in fine donnant la table de Contemporaines et la liste des livres de l'auteur.

2 800 €

Edition originale rare. Ce recueil de 34 nouvelles s'inscrit dans le cycle des "Contemporaines" mettant en scène les différentes étapes de la vie d'un femme. L'auteur y a aussi inscrit différentes digressions qui sont autant d'essais : sur le luxe, l'éducation, les romans, les spectacles, ainsi que deux pièces de théâtre. Restif avait exigé que l'illustrateur représentât les jeunes filles et les garçons comme des poupées à ressort. On retrouve la prédilection de ce dernier pour les petits pieds et la finesse des tailles des femmes. Le portrait de Grimod de La Reynière est particulièrement ressemblant parmi les convives de la planche "La Femme d'ivrogne". ¶ Cohen p 87 - Lacroix Bibliographie de Restif p.243 " Cet ouvrage est fort rare... les figures, la plupart gravées finement... parmi lesquelles se trouvent de nombreux portraits authentiques " - Rives Childs Restif p.296 "Nous avons maintenant que c'est précisément Binet qui a dessiné les estampes des Françaises..." - Courbin, Catalogue Restif, Lie Rousseau-Girard, no 1434 "Restif prophétise tout à la fois la Révolution, et les réformes à venir au XIXe et XXe siècles..."

 

 






RESTIF DE LA BRETONNE (N.). Les Parisiennes, 1787

 

RESTIF DE LA BRETONNE (N.). Les Parisiennes, ou XL caractères généraux pris dans les moeurs actuelles, propres à servir à l'instruction des personnes-du-sexe : tirés des Mémoires du nouveau Lycée-des-moeurs. à Neufchâtel, et se trouve, à Paris chés Guillot, 1787, 4 vol.in 12, de 300, 388, 392 et 380pp. 2ff., ill. de 20 gravures h.t. en partie d'après Binet selon les directives de Restif lui-même, demi-veau blond XIXe à coins, dos orné, p. de t. rouge et vert pâle, bel exemplaire à toutes marges.

1 800 €

Édition originale. Contient : I. : Les Jeunes filles et les filles à marier. II. : Les Nouvelles Mariées : Les Mariées depuis 3 ans. III. : Les Épouses à imiter - à fuir. IV. : Les Jeunes Mères et Mères de Grands enfants. Exemplaire bien complet des 20 gravures numérotées mais sans légende. Les gravures sont sans doute de Louis Binet, mais aussi de Théodore Richomme et Jacques Firmin Aze : « Très singulières elles offrent des têtes de femmes si variées et si piquantes qu'on peut les prendre pour des portraits. Il faut en attribuer la composition au caprice de Restif, qui, sans savoir dessiner, faisait exécuter ses esquisses ou ses données par les dessinateurs qu'il employait » (Paul Lacroix). ¶ Cohen p.879 "20 figures ... probablement de Binet" - P. Lacroix, Bibliogr. de Restif de la Bretonne, p.247 - Rives Childs, Restif de la Bretonne, 302-303.

 






 

RESTIF DE LA BRETONNE (N.). Le Pornographe... projet de règlement pour les Prostituées, 1776

 

La prostitution publique

RESTIF DE LA BRETONNE (N.). Le Pornographe, ou idées d'un honnête-homme sur un projet de règlement pour les Prostituées, propre à prévenir les malheurs qu'occasionne le publicisme des femmes: avec des notes historiques et justificatives. à Londres, chés Jean Nourse, à La-Haie, chés Gosse junior & Pinet, 1776, 2 parties in 8°, de XII-388pp. ( dont le cahier central de 72pp. pour le texte "Représentation à Milord Maire de la ville et cité de Londres sur les Filles-Entretenues de France, vulgairement dites Courtisanes, ou Demoiselles du Bon-Ton"), puis pag. séparée pour le "Lit de Justice d'Amour, ou le Code de Cytère" de 88pp., puis reprise de la pag. collective pour "Supplément au Pornographe suite de la note Q" pag. de 477 à 492, - 2ff. "d'analyses des deux 1ers volumes" et 2ff. de table, demi-veau marbré époque, dos orné, tr. marbrées, bel exemplaire, bien complet du f. de faux-titre "idées singulières, tome premier" qui manque souvent.

1 400 €

La meilleure édition de ce texte très recherché consacré à la prostitution. Restif qui connaissait bien le sujet y propose d'ériger la prostitution en institution publique sous forme d'établissements appelés "Parthénions". Il explique dans "Mes ouvrages" (p.121) que le "titre du Pornographe... est composé de deux mots grecs: porne, prostituée, et graphos, écrivain, ce qui signifie: écrivain sur la prostitution". Il raconte, d'ailleurs, qu'il "avait vu des filles publiques" en 1775-1759, ainsi qu'en 1761-1769 pour faire le Pornographe... Le "code cythère" ne fut ajouté que dans la 2e édition, il est de J.P. Moët. C'est un curieux projet utopique paru en 1746 dans lequel l'auteur propose d'ériger la prostitution en institution publique, avec constitution de couvents de filles de joie cloîtrées et dirigés par des Mères directrices, le tout encadré par des prêtres. Restif reprendra à son compte nombre des idées curieuses de J.P. Moët. ¶ Rives Childs p.214 n°5 "Troisième édition ... Elle est incontestablement la plus complète et la meilleure..." - INED 3790 - Cioranescu 52708 - Gay amour, femmes III.814 "Certains détails sont assez obscènes" - Lacroix p.102 n°3 "Linguet aurait collaboré à ce texte".

 



 

LA CONDAMINE (Charles M. de). Journal du voyage... à l’Equateur, servant... à la Mesure des... degrés du Méridien, 1751

 

LA CONDAMINE (Charles M. de). Journal du voyage fait par ordre du roi à l’Equateur, servant d'introduction historique à la Mesure des trois premiers degrés du Méridien, (et) - Mesure des trois premiers degrés du méridien dans l’hémisphère austral, tirée des observations de MM. de l'Académie royale des sciences, envoyés par le roi sous l'Équateur, par M. de La Condamine. Paris, Imprimerie Royale, 1751, 2 vol. in 4°, de 1f. XXXVI-280pp. & XVpp., ill. de 2 cartes et 5 planches dépliantes h.t. - et 6ff. 266pp. Xpp. de table & VIIIpp., 3 planches h.t. dont 2 dépliantes pour le 2e vol., pl. veau marbré époque, dos orné, fleurons très lég. différents pour le 2e volume, sinon bel exemplaire

5 500 €

Édition originale de la réunion rare constituée du journal et du rapport de Ch. M. de La Condamine lors de l'expédition au Pérou de 1735 à 1744 dans le but de mesurer un arc du méridien à l'équateur afin de déterminer la forme de la Terre. Cette expédition scientifique comptait le savant Charles de la Condamine, Louis Godin, Joseph de Jussieu et Pierre Bouguer. Organisée par l'Académie des Sciences elle avait pour but de déterminer la figure de la Terre. Elle fut également l'occasion pour La Condamine d'observer l'attraction des masses entre elles, et de s'engager dans le débat sur le projet de mesure universelle en proposant de choisir pour unité la longueur du pendule battant la seconde à l'Équateur. La relation est suivie d'une "Histoire des pyramides de Quito". L'expédition dura près de dix ans. Dans son Journal, La Condamine relate les péripéties du voyage au Pérou avec des observations diverses dont la relation de la descente de l’Amazone entre Quito et Para, et aborde les opérations effectuées pour la mesure des trois degrés du méridien, entre Quito et Cuenca, puis, dans une seconde partie, il livre les opérations faites sur le terrain depuis les environs de Quito jusqu’au-delà de Cuenca pour la mesure géométrique de ces trois degrés du méridien, enfin il livre les résultats des observations faite pour déterminer l'amplitude de l'arc du méridien. Le tout est suivi du : Nouveau projet d'une mesure invariable propre à devenir universelle. ¶ Sabin, 38479 et 38483 - Polak, 4979 - Leclerc, 1477- Borba de Moraes, I, 447 - Norman, 1249.

 





 

DESARGUES (Girard) et Abraham BOSSE. Maniere universelle de Mr. Desargues ... 1648

 

DESARGUES (Girard) et Abraham BOSSE. Maniere universelle de Mr. Desargues, pour pratiquer la perspective par petit-pied comme le geometral, Ensemble les places et proportions des fortes & foibles touches, teintes ou couleurs, par A. Bosse. Paris, de l'impr. de P. Des-Hayes, 1648, in 8°, de 8ff. 342pp. 1f., ill. d'un front. gravé (les deux Muses de la géométrie, à la date de 1647), d'un planche avec les armes de Michel Larcher, d'un titre gravé (à la date de 1648 et placé après la p.58), et de 158 planches gravées sur cuivre (chiffrées 156), et un portrait de Michel Larcher qui manque à cet exemplaire (comme souvent), pl. vélin époque, qq. ff. lég. roussis sinon bon exemplaire.

1 600 €

Ouvrage fondamental pour l'histoire théorique et pratique du développement de la perspective au 17e siècle. Cet important traité est basé sur la méthode de perspective du géomètre Desargues. Son élève, le graveur Abraham Bosse développe de nombreux exemples d'utilisations graphiques de cette méthode. C'est à G. Desargues que l'on doit l'introduction des principes de la géométrie dans la pratique de la perspective. Toutefois l'essentiel du traité est rédigé par Abraham Bosse, qui expose la pensée du maître, non sans ajouter in fine des proportions géométriques de sa main, en particulier le fameux théorème des triangles homologiques (planche 154)¶ Brunet I. 1128 - DSB IV,48 - Poggendorff I.556 - Lalande 216 - Sotheran I. 7245 - Fowler 56.

 





 

LA VARENNE (François-Pierre de). Nouveau cuisinier françois, 1746

 

LA VARENNE (François-Pierre de). Nouveau cuisinier françois, ou l'Ecole des ragouts, ou est enseignée la manière d'apprêter toutes sortes de viandes, pâtisseries & confitures. Nouvelle édition revue, corrigée & augmentée. à Lyon, chez B. Michel Mauteville, 1746, in 12, de 1f. de titre puis paginé de 5 à 456pp. 5ff. de table, pl. basane marbrée époque, dos orné, qq. petites restaurations en marge de qq. ff. sinon très bon exemplaire.

1 400 €

Très rare édition lyonnaise inconnue de Vicaire Bitting et Cagle. Un des grands classiques de la gastronomie qui réforma et établit l'art culinaire français au XVII° siècle. En effet, aucun véritable traité de cuisine n'avait paru en France depuis le Viandier de Taillevent. L'ouvrage de La Varenne qui modernisa la cuisine française s'intéressant en particulier aux légumes fort méprisés avant lui, resta un classique jusqu'au milieu du 18° siècle. Cette édition est suivie d'un pâtissier, d'un confiturier, et de la manière de plier toutes sortes de linges de table et d'en faire toutes sortes de figures. ¶ Vicaire 504 (ne cite que l'édition de 1727) - Pas dans Oberlé - Cat. Loudmer vente gastronomie oct. 1997 n°248 (collation identique) - cat. CCFR 1 seul exemplaire (Carpentras).

 



 

[TRAITE DES NOIRS - Traité de l’Asiento] - Les Interests des Princes Alliez... au Congrez d’Utrecht... Avec le Traité de l’Assiento, ou du Négoce des Nègres, 1713

 

Les traités d'Utrecht et la fin de l'Asiento pour la France

[TRAITE DES NOIRS - Traité de l’Asiento] - Les Interests des Princes Alliez, proposez à Gertruydemberg renouvellez au Congrez d’Utrecht, et autres lieux, Avec le Traité de l’Assiento, ou du Négoce des Nègres, entre les Couronnes de France & d’Espagne, lequel a donné lieu à de grandes Négotiations...‎ Utrecht, G. vande Water & J. vn Poolsum, 1713, in 12, de 1f 8pp. 1f. 348pp. 2ff. de table, un grand tableau se dépliant, pl. veau brun époque, dos orné, bel exemplaire.

1 200 €

Les traités d’Utrecht, signés en 1713, mettent fin à la guerre de succession d’Espagne. Cela marque la fin de "l'asiento" ou monopole de la traite négrière vers les colonies espagnoles concédé par Philippe V d'Espagne à Louis XIV en 1701, et exploité par la Compagnie Royale de Guinée, de 1702 à 1712. Le nouveau bénéficiaire de "l'asiento de Negros" sera dorénavant l'Angleterre, pour une durée de trente ans. Ce monopole sera aussitôt concédé à la Compagnie des mers du Sud (South Sea Company). Par ces traités  Louis XIV cède aussi sur les colonies : en Amérique, surtout, la France devant restituer à l’Angleterre la baie d’Hudson, Terre-Neuve et l’Acadie, qui contrôle l’entrée du Canada; mais  obtient tout de même un droit exclusif de pêche au large de la « côte française de Terre-Neuve » . Les colons français d'Acadie auront un an pour quitter leurs terres, mais ils décident pour la plupart de rester. De 1755 à 1763, ils en seront massivement chassés par le «grand dérangement ». Enfin  Charles VI d’Autriche reçoit la part italienne de l’héritage – Naples, le Milanais, la Sardaigne, la Toscane – et les Pays-Bas espagnols, qui avaient été français de 1700 à 1707. En 1817, l'Espagne adhère à l'abolition de la traite des Noirs, ce qui marque la fin officielle de l'asiento. Rare. Cat CCFR :  3 ex.  (BNF, Rennes, Nantes )  pas d'exemplaire au cat. KVK.

 




HEARNE (Samuel). Voyage... du Fort du Prince de Galles dans la Baie de Hudson, à l'Océan Nord, 1799

HEARNE (Samuel). Voyage de Samuel Hearne, du Fort du Prince de Galles dans la Baie de Hudson, à l'Océan Nord, Entrepris par ordre de la Compagnie de la Baie de Hudson, dans les années 1769, 1770, 1771 et 1772, et exécuté par terre, pour la découverte d'un Passage au Nord-Ouest. Traduit de l'Anglais... Paris, Imprimerie de Patris, an VII-1799, 2 vol. in 8°, de 2ff. LVIII 373pp. & 2ff. 332pp. XXIXpp., illustré de 5 cartes et de 4 planches toutes dépliantes, pl. veau raciné époque, dos lisse richement orné, pièce de titre noire, encadrement d'une dentelle dorée sur les plats, tr. jaunes., 1f. restauré en marge, rousseurs.

2 600 €

Important témoignage sur les indiens du grand Nord et leurs coutumes (Inuits du cuivre ou Kitlinermiut, Tchipewyans, Déné, et Couteaux-jaunes). Entré dans la Royal Navy à la fin de la guerre de Sept Ans, il travaille pour la Compagnie de la Baie d'Hudson où il est employé à explorer le Nord-Ouest du Canada à la recherche de mines de cuivre que les Amérindiens avaient décrites. Il découvre la rivière Coppermine et trace son cours jusqu'à l'océan Arctique. Il devient ainsi le premier occidental à atteindre l'océan Arctique via l'intérieur des terres. Gouverneur du Fort Prince-de-Galles, il est capturé par Jean-François de La Pérouse. Ce dernier ayant lu son témoignage manuscrit, en recommanda la publication, ce qui fut fait à Londres en 1795 soit trois ans après la mort de Hearne. ¶ Chadenat 1125 « Cet ouvrage contient des renseignements extrêmement curieux sur les mœurs et coutumes des sauvages de cette partie de l'Amérique » - Sabin 31182 "Its publication is due to the celebrated navigator La Perouse who captured Fort Albany, Hudson's Bay, and found the MS. of Hearne. The fort was afterwards surrendered to the British, but La Perouse stipulated for the publication of this work by the Hudson's Bay Company, which stipulation was honorably fulfilled in this beautiful volume. The author will always be remembered as the first white man that ever gazed on the dreary expanse of the Arctic or Frozen Ocean from the northern shores of the Continent of Arnerica." - Leclerc n°691.