DIDEROT (Denis). Lettre sur les sourds et muets, à l'usage de ceux qui entendent & qui parlent. Avec des additions. - Suivi de : Lettre sur les Aveugles, à l'usage de ceux qui voient. Amsterdam, 1772, in 12, de XII-372pp., ill. de 5 planches h.t. pour les sourds et 6 planches h.t. pour les aveugles, en 1 vol pl. maroquin rouge époque, dos lisse orné, encadrement d'un triple filet sur les plats, tr. dorées (ex-libris gravés successifs Alfred Cock of the Middle Temple et Elize Gulston)
1 600 €
De la série des oeuvres philosophiques parues avec l'adresse d'Amsterdam. Chaque volume se vendait séparément (cf. D. Adams p.I.p57). "Diderot... tend à montrer que nos idées morales dépendent de nos sens, ce qui entraîne un relativisme en métaphysique... Cela développe une problématique importante qui est la question du langage dans la recherche moderne" (M. Hobson). "Diderot imagine de faire parler par gestes un muet de convention qui sera « sans préjugé sur la manière de communiquer la pensée »…(il) entrevoit déjà ce qui va devenir l’enjeu de la Lettre, la question du passage des idées à la pensée, puis de la pensée au langage.... (il) explore ici les ressorts les plus intimes du langage, à la fois dans ce qui détermine la formulation et dans ce qui est ressenti, visualisé à la réception." (St. Lojkine Diderot. Univ. Toulouse 2006). Quant à la lettre sur les Aveugles, elle a pour effet d'incliner le lecteur au relativisme, La morale étant liée à la perception de chacun, elle n’est pas universelle. ¶ David Adams Biblio Diderot I.p.78 "assez correcte, imprimée à coup sûr à Paris, la présente édition fut certainement publiée avec l'autorisation du philosophe.... l'éditeur demeure inconnu..." - manque à Tchemerzine-Scheler.