HUYGENS (Christiaan). Nouveau traité de la pluralité des mondes, traduit du latin en françois par M. D*** (Dufour) Paris, Jean Moreau, 1702, in 12, de XXIV-277pp., 4ff. de table, ill. de 5 planches gravées h.t., pl. veau brun époque, dos orné, bel exemplaire. (Ex-libris de Pierre Jean Chauveau, curé de Mazé [Maine & Loire], décédé en 1783)
Première traduction française du "Kosmotheoros, sive de terris coelestibus, earumque ornatu, conjecturæ" (La Haye, 1698). Ouvrage qui soutient la thèse de Copernic (à savoir) "que notre Terre est une planète attirée et éclairée par le Soleil, comme le sont exactement tous les autres, ne peut éviter de se faire une idée sur la possibilité que les autres planètes aussi aient des habitants dotés de leur propre culture et de leurs propres arts" (incipit). Huygens évoque l’aspect du ciel vu par les habitants de Jupiter, Mars, Vénus, et avance l’idée que les étoiles, en nombre infini, sont des soleils entourés de planètes similaires à celles du système solaire, et que ces planètes peuvent également héberger des êtres vivants. C'est aussi dans ce livre qu'il expose sa méthode de calcul des distances stellaires. ¶ DSB VI, 611 "The theories were expounded in his Kosmostheoros (1698). The argument of the book is very methodically set forth and its earnestness suggests that Huygens did indeed assign a very high degree of probability to these conjectures. In the Copernican world system the earth holds no privileged position among the other planets. It would therefore be unreasonable to suppose that life should be restricted to the earth alone... In the second part of Kosmostheoros Huygens discussed the different movements of the heavenly bodies and how they must appear to the inhabitants of the planets. He took the occasion to mention new advances in astronomy. He compared the intensity of light from various heavenly bodies - thus making the first attempt at photometry".